Prévalence élevée du VIH parmi les HSH fréquentant les lieux de convivialité gay

Brève - Prévalence élevée du VIH parmi les HSH fréquentant les lieux de convivialité gay

Publié le 25 juillet 2017

 

 

 


En France, les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) sont l’une des populations les plus touchées par l’infection par le VIH. En 2009, une première édition parisienne de l’étude PREVAGAY, avait révélé une prévalence du VIH élevée parmi les HSH fréquentant les établissements de convivialité gay parisien. Cette étude a été renouvelée et élargie en 2015 à cinq villes de France (Lille, Lyon, Montpellier, Nice et Paris) au profil épidémiologique différent. Cette enquête a été financée par Santé publique France en partenariat avec l’ANRS, Sidaction et les agences régionales de Santé des cinq villes où s’est déroulée cette étude. 

Au total, 2 646 HSH ont participé à l’enquête, en complétant un questionnaire comportemental et en déposant sur un papier buvard un échantillon de sang par auto-prélèvement capillaire au bout du doigt. La recherche des anticorps anti-VIH a été réalisée en laboratoire ; les échantillons positifs ont été confirmés par sérotypage et/ou Western Blot. Parmi les échantillons positifs, la détection des traitements antirétroviraux a été réalisée ainsi que l’estimation du niveau de la charge virale. Les probabilités d’inclusion, la fréquentation des établissements de convivialité gay et le plan de sondage ont été pris en compte pour toutes les estimations. La prévalence pour le VIH a été estimée à 14,3%.  Elle variait selon les villes de 17,1% pour Nice à 7,6% pour Lille. Parmi les HSH séropositifs pour le VIH, 91,9% étaient diagnostiqués. Parmi eux, 93,5% étaient sous traitement antirétroviral et 1,8% avaient une charge virale élevée. Concernant les HSH ignorant leur séropositivité (8,1% des HSH positifs), 28,8% étaient infectés depuis moins de 6 mois et 54,9% d’entre eux présentaient une charge virale élevée.

Ces résultats indiquent que seule une minorité de HSH fréquentant les lieux de convivialité gay ne connaissent pas leur infection par le VIH, cependant, ils présentent une charge virale élevée et contribuent de ce fait à la poursuite de l’épidémie.

HIV infection among Men who Have Sex with Men attending gay venues in France: results from a time-location sampling bio-behavioural survey conducted in 5 cities

A. Velter(1), F. Barin(2), G. Peytavin(3), L. Saboni(1), C. Sauvage(1), A. Alexandre(4), N. Lydié(1), C. Sommen(1), F. Lot(1)

1) Santé publique France, Saint Maurice, France, 2) INSERM U966, Centre National de référence du VIH, Tours, France, 3) IAME, Inserm UMR 1137, Université Paris 7, UF 301 Laboratoire de Pharmaco-Toxicologie, GH X Bichat-Cl Bernard, Paris, France, 4) Equipe Nationale d’Intervention en Prévention et Santé pour les Entreprises, Paris, France